Plus de 30% de l'ensemble des cancers sont liés au tabac qui représente le facteur de risques numéro 1 des causes de cancers,
loin devant les autres facteurs de risque et qui serait responsable d'environ 25% des décès par cancer.
D'autre part, chaque fumeur perd en moyenne 10 à 15 ans d'espérance de vie confortable par rapport à un non-fumeur.
Les effets du tabac sur la santé et la qualité de vie sont encore trop souvent méconnus et
doivent être rappelés afin de faire prendre conscience aux fumeurs des risques qu'ils prennent
et qu'ils font prendre à leur entourage. Les effets du tabac s'exercent sournoisement sur la plupart
des organes, mois après mois, années après années. Les personnes fumant quelques cigarettes par jour
ne sont pas à l'abri de conséquences néfastes sur leur santé. Il n'existe pas de « petits fumeurs » :
c'est la durée de consommation qui est un des principaux facteurs de risque.
Les personnes fumant 5 à 10 cigarettes par jour pendant plus de 20 ans prennent autant de risque.
les principaux risuqes liés au tabac sont :
Il existe différentes manières d’évaluer les coûts du tabagisme et il est impossible de tous les chiffrer.
Les économistes ont cependant élaboré des modèles qui permettent d'évaluer et de chiffrer le coût de cette
drogue pour la collectivité et pour les finances publiques.
Ils distinguent généralement les coûts directs, comme les dépenses engagées pour soigner les malades du tabac,
des coûts indirects, comme les journées de travail perdues et leur indemnisation en raison des arrêts maladie.
Ils distinguent également ce qui relève des coûts externes (valeur des vies humaines perdues,
perte de la qualité de vie pour les malades, pertes de production) et le coût pour les finances publiques
(coût des soins et dépenses de prévention, dont la valeur est minorée par les taxes perçues sur le tabac et
les économies de retraite réalisées en raison du décès prématuré des fumeurs).
Contrairement aux idées reçues, le tabac ne “rapporte” pas, mais induit un coût extrêmement élevé à la
collectivité.
Même en prenant en compte les taxes (10,5 milliards d’euros), qui en tant que telles ne créent aucune
richesse mais sont de simples prélèvements, ainsi que les retraites non versées du fait de la mort
prématurée des personnes (environ 0,85 milliard), le coût net du tabagisme en 2010 représentait en
France plus de 120 milliards d’euros. En somme, le tabac coûte l’équivalent d’un impôt indirect
annuel de 1 846 euros à chaque concitoyen.
Les finances publiques sont très affectées par le tabac avec un déficit net attribuable à celui-ci
de près de 15 milliards d'euros annuels.
Des économistes ont démontré que la réduction du tabagisme est bénéfique au développement économique et à l’emploi.
La consommation de tabac détourne en effet une partie des revenus des particuliers des autres secteurs de consommation.
Quant à l’industrie du tabac, elle ne créé plus d’emploi. Au cours des dernières décennies, elle a réduit de plus
des deux tiers le personnel qu’elle employait en rationalisant sa production.
De plus, la matière première des cigarettes est essentiellement importée.
Aussi l’argent dépensé pour un paquet de cigarettes profite d’abord et surtout aux fabricants de tabac,
les taxes perçues par l’Etat ne couvrant pas les coûts induits.
Quand un fumeur arrête de fumer, les revenus qu’il économise sur le tabac se reportent sur les autres
postes de dépenses (loisirs, sport, nourriture…). Or ces autres postes sont dans leur grande majorité
beaucoup plus créateurs d’emplois que le tabac.
Ce constat est encore plus marqué dans les pays à faibles revenus et à revenus intermédiaires où les
revenus des ménages peuvent être consacrés aux biens de consommation fondamentaux comme l’alimentation ou
l’éducation des enfants.